Hervé Le Merrer
J'ai 48 ans et je suis skipper professionnel depuis 1989. J'ai été capitaine de Fujicolor, de l'Albarquel, de Damoiselle... et aujourd'hui du bateau Port de Gravelines (ex La Poste) . J'ai traversé l'Atlantique à 21 reprises en solitaire ou en équipage. J'ai eu la chance de naviguer sur des bateaux d'exception , de restaurer des vieux gréements et aussi de construire mon propre bateau, le premier de la série des POGO pour la mini transat 1993. J'ai gagné le prologue de l'édition 1997 de la mini transat où je terminais 20ème et aussi, en équipage, les trois étapes du tour d'Islande en 2004.
Photo : Hervé Le Merrer, mini transat 1997
Pourquoi traverser l'Atlantique à la godille ?
Après des années de voyages en Afrique, en Amérique du Sud, dans les Caraïbes... je suis revenu en Bretagne et j'ai redécouvert le plaisir de la godille, que j'avais apprise à 15 ans à l'école de voile. Presque tombée en désuétude alors qu'elle peut être utile dans bien des situations. la godille consiste à propulser un bateau avec un aviron placé à l'arrière. C'est un moteur écologique en somme. Pour l'anecdote, en 1997 pour rejoindre la ligne de départ de la mini transat j'avais sorti mon bateau à la godille...(photo ci dessus)
La godille n'a encore jamais été expérimentée au large et c'est le défi que je me lance aujourd'hui à la fois pour vivre la mer avec lenteur, éprouver l'Atlantique différemment et pour faire connaître cette pratique magnifique, écologique et sportive.
EIZH AN EIZH, un bateau breton
Avec l'aide de l'architecte Serge Gabriel, j'ai construit un bateau spécialement pour cette aventure. Baptisé Eizh an Eizh qui signifie 8 à 8 en breton, en référence au mouvement de la godille dans l'eau, il s'inspire de la Caravelle. Long de 5m60, il est adapté à une navigation en haute mer avec du courant et des alizés porteurs.
Des Canaries à La Martinique
Je partirai de l'île d'Hierro aux Canaries en décembre prochain pour rallier La Martinique soit une distance de 2700 milles. Mon objectif est de parcourir 30 milles par jour en godillant 8 heures par 24 heures (par séquence de 10 minutes environ) et en profitant des courants et des alizés. Si je respecte cette moyenne, je devrais mettre 50 jours pour arriver au port du François, où j'ai eu le bonheur de vivre et qui est mon objectif si les conditions météo le permettent à l'abord de la Martinique.
Photo : repérage en avril dernier au Port de La Restinga, c'est de là que je partirai
Patrick Poivre d'Arvor a accepté d'être le parrain de mon bateau. Et j'ai eu la chance de le rencontrer lors d'un dîner au restaurant L'Embarcadède de Perros Guirrec (22) tenus par mes amis, les chefs Louis Leroy et Aurélien Brodic
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J'ai besoin de votre soutien !
Je travaille sur cette aventure depuis 1 an et demi et j'ai pu construire le bateau et les avirons grâce au soutien de partenaires et de bénévoles mais aujourd'hui j'ai encore besoin d'un minimum de 8 000 € pour acheter les équipements essentiels au bon déroulement de la traversée : (désalinisateurs, panneaux solaires, balise de détresse, combinaison de survie..) , la nourriture pour la traversée et assurer le transport du bateau par ferry jusqu'à l'île d'Hierro
C'est un premier objectif essentiel et vital pour moi. Chacune de vos contributions, quelque soit le montant sera la bienvenue.
Si je collecte 10 000 € je pourrai bénéficier d'équipements plus perfectionnés notamment en ce qui concerne le GPS, l'Iridium...
Si je collecte 12 000 €, je pourrai investir dans du matériel informatique et audio visuel pour filmer et raconter mon aventure !
Votre éléphant sur l'Atlantique
Parmi les contreparties que je vous propose, il en est une qui me tient particulièrement à coeur, c'est "votre éléphant sur l'Atlantique".
J'ai été marqué lors de mes séjours en Afrique par les massacres dont les éléphants étaient victimes. Comme je l'avais fait lors de la mini transat en 1997, où j'avais reproduit sur la coque de mon bateau un batik africain avec des éléphants, je souhaite à nouveau attirer l'attention sur l'importance de la sauvegarde de notre environnement et des espèces en danger. J'emmènerai symboliquement vos éléphants sur l'Atlantique.
Chaque éléphant porte son numéro et est apposé sur la coque. J'espère qu'ils seront nombreux à m'accompagner et ne vous inquiétez pas, ces éléphants là ne sont pas très lourds !