Deux bretonnes expatriées en Asie.

Notre mission : réaliser un documentaire sur le cycle de vie d'un textile éthique.

Notre projet consiste à visiter des ateliers de confection de textiles en Asie dans le but de réaliser un documentaire sur le cycle de vie d’un vêtement éthique. 

Pour cela, nous contactons des marques qui acceptent de nous ouvrir leurs portes. A l’issue de ce périple de 6 mois durant lequel nous traverserons l'Asie en commençant par l'Inde, nous diffuserons le documentaire dans les locaux du SIJ de Saint-Malo et au 4 bis de Rennes. Nous consacrerons également un temps d’échange avec les personnes qui souhaitent s’informer autour du textile éthique.

Aujourd'hui, l’industrie du textile est la deuxième industrie la plus polluante au monde derrière le pétrole. La demande ne cesse de croître et les problématiques environnementales se multiplient. L’industrie du vêtement produit 60% de fois plus qu’il y a 15 ans » et rejette chaque année 1,2 milliard de tonnes de CO2 par an. De sa conception à sa fin de vie, un vêtement est extrêmement polluant.

Et nous entendons souvent parler des mauvaises conditions de travail des salariés dans ce secteur. Le drame du Rana Plaza en 2013 qui a fait plus de 1 100 morts a permis de mettre en évidences les conditions précaires dans lesquels les ouvriers travaillaient (insalubrité des bâtiments, salaires extrêmement bas, produits chimiques dangereux pour la santé des travailleurs, etc.) 

Cependant, certaines marques éthiques essaient de changer la donne en proposant des collections responsables et en prenant en compte le bien-être des travailleurs ainsi que leur impact sur l'environnement.

En contactant des marques éthiques, nous souhaitons déconstruire certains préjugés et idées préconçues autour de l’éthique dans le textile dans ces pays-là. Grâce à la réalisation d’un documentaire, nous voulons retracer tout le cycle de vie d’un vêtement (matières premières, production du textile (tissage, teinture), la conception du textile, sa création, sa vente, sa consommation jusqu’à la gestion de sa fin de vie). Le but est de montrer à ceux qui se sentent concernés par la mode éthique les réalités des conceptions des vêtements sans jugement, mais aussi de mettre en avant le savoir-faire des pays asiatiques dans ce domaine.

Dans notre documentaire, nous pousserons la réflexion autour d'un textile éthique (Made in France, importance des matériaux utilisés, conditions de travail des salariés, labels dans le domaine du textile, importance de produire dans les pays en développement, etc...).

Pour cela, nous contactons des entreprises éthiques dans le domaine du textile pour qu’elles puissent nous ouvrir les portes de leurs ateliers et usines de confection en Asie. 

Nous souhaitions réaliser un projet qui ait un sens pour toutes les deux et qui mêle nos compétences : le social pour Laureline et le textile pour Victoria.

Nous avons donc sélectionné des marques qui agissent sur le plan humain. Par exemple, dans ce documentaire, vous retrouverez des marques qui collaborent avec des associations qui scolarisent les enfants gratuitement pendant que leur mère sont formées à la couture pour les aider à être indépendantes et leur permettre d'avoir des conditions de travail décentes dans des pays où le droit du travail est souvent remis en question dans la filière du textile.

Alors vous avez hâte d'en savoir plus sur l'éthique dans le textile ?   

Nous sommes Laureline et Victoria, 22 ans et amies d'enfance.
On vous parle un peu plus de nos motivations juste ici :

Laureline :

Le choix de mes vêtements me pose question entre les vêtements d’occasions, les vêtements made in France avec des marques pas toujours très transparentes, les vêtements fabriqués à l’étranger favorisant le greenwashing et les vêtements éthiques aux prix pas toujours abordables. Au début, je me suis demandé qu'est ce qu'un textile éthique, je me suis renseignée sur les critères à prendre en compte. Victoria a commencé ses études dans le marketing et nous avons échangé sur l’industrie du textile, les matières à privilégier, les marques éthiques mais surtout l'impact catastrophique du textile sur la planète. Nos choix ont un impact, alors qui dit éthique dit préoccupations sociales et environnementales. 

Actuellement, je suis travailleuse sociale dans un Centre d'Hébergement d'Urgence pour accompagner des personnes sans abri avec un volet insertion social et professionnel. Le textile fait partie de leurs activités économiques, concevoir un documentaire me permettra de visualiser les conditions d'accès à l'emploi dans cet filière en prenant connaissance des conditions de travail.

Ce projet vise à allier la consommation éthique et l’insertion professionnelle.

Victoria :

Me concernant, je fais mes études dans le marketing, en Ingénierie Marketing des Marques plus précisément. Cela me forme à devenir cheffe de produits, métier que j'aimerais exercer dans le domaine du textile.

Dans mes études, je me rends compte qu'un manque d’informations se fait ressentir du côté des consommateurs car la mode et le textile sont des sujets assez complexes (transparence, maîtrise de la logistique et de la chaîne de production, traçabilité…). Et le consommateur a tendance à voir le made in Asia comme un gage de mauvaise qualité. Certes, l’Asie est critiquée parfois à raison, mais aussi parfois de façon abusive et stigmatisante.

J’ai réalisé un stage de 6 mois en tant que cheffe de produits dans une entreprise de textiles où le marquage était fait en France. J’ai pu être en contact avec plusieurs marques de textiles et j’ai appris de nombreuses bases sur les spécificités des textiles et sur les nombreux labels présents dans ce secteur.

Il était donc important pour moi de retracer tout le cycle de vie d’un vêtement pour voir quel impact il avait sur tous ses acteurs (conditions de travail des salariés, impact sur l'environnement,...) mais aussi de partager ces informations avec ceux qui souhaitent se renseigner sur la mode éthique. Il est important de prendre conscience que derrière un vêtement, il y a de réelles personnes qui travaillent pour satisfaire nos besoins/envies. Pour le métier que je souhaite exercer, c’est une réalité qui est très importante à connaître.

Je pense que partir à la rencontre de l'humain pourrait nous aider à soulever les interrogations qui persistent sur la question de l’éthique et des textiles qu’il serait plus « juste » de privilégier.

Nous tenons à remercier les villes de Rennes et Saint-Malo qui nous soutiennent dans ce projet, et plus particulièrement le 4 bis de Rennes, ainsi que Jeunes à Travers le Monde et le SIJ de Saint-Malo qui nous ont apporté leur aide.  

Oh et regardez ! On parle de nous !

https://metropole.rennes.fr/en-route-pour-lasie-grace-aux-bourses-frij

Vous pouvez également vous abonner à notre compte Instagram si vous voulez suivre notre aventure : @untextileethique.

Nous posterons régulièrement pour que vous puissiez suivre en direct ce périple. 

Et si vous souhaitez en savoir plus sur notre projet, on répond à vos messages avec plaisir sur ce réseau social !

Comme vous le savez, un tel projet coûte beaucoup d'argent et nous avons besoin de vous !
Nous avons réalisé un tableau des dépenses globales pour vous aider à y voir plus clair :

Si le montant des dons dépasse notre objectif de 2 000 euros, nous utiliserons le surplus pour mener à bien notre projet car comme vous pouvez le voir, le montant total pour la réalisation de notre projet s'élève à plus de 10 000 euros.