RENDONS LE LAMANEUR AUX BRESTOIS
De 1996 à 2004, la façade du grand Large sur le port de commerce fut couverte de peintures murales se référant au monde portuaire brestois. Depuis septembre 2014 un écran noir les a remplacé. La municipalité n'a pas souhaité s'associer financièrement au retour du lamaneur pourtant tant approuvé par les Brestois et nos visiteurs. Depuis 2004 année de sa pause, elle est entrée dans le patrimoine culturel de la ville, notamment grâce au succès populaire qu'elle a suscitée. L'association du Lamaneur espère réunir les fonds nécessaires à son retour par le biais de ce financement participatif et citoyen. Petit historique :
La fresque de 1996 :
« Le marin et l'ouvrier de l'arsenal » peint pour l'occasion nous rappelle ici les origines de la ville, car qui n'a pas parmi les siens un ami, un père, un frère qui n'a pas bossé à l'arsenal de Brest ou était marin dans la royale. Plus tard ce visuel fut repris en affiche pour la défense des emplois à Brest « Brest debout ». | |
La fresque de 2000 :
« L'accordéoniste » est un regard porté sur les nouvelles activités du port. "L'idée est d'amener quelqu'un dans un monde portuaire qui est surtout masculin. Là, un marin est avec sa femme: il l'emmène à la découverte de ce monde-là. " Un monde que le peintre se garde bien de juger en termes de bonheur ou de tristesse: "On s'en f.. : on vit, c'est tout." |
La fresque de 2004 : |
Le lamaneur lance une touline à un cargo venu s'abriter des tempêtes. À lui seul, il symbolise le trait d'union entre les terriens et les gens de mer mais aussi l'accueil des brestois. La fresque resta 10 ans sur le fronton du grand Large. « J'avais réalisé le premier Lamaneur à l'occasion des fêtes maritimes de 2004. Avec les années, elle fut un point de repère emblématique et populaire du port de commerce et de Brest, devenant ainsi un élément important du patrimoine culturel brestois sur l'espace public. Elle se voulait fédératrice auprès du plus grand nombre et symbolique de l'accueil des brestois." |
"Suite aux travaux de rénovation du bâtiment et afin de l'expertiser, elle fut retirée en septembre dernier. Elle était constituée de 48 panneaux de bois peints qui ont bien souffert des intempéries. Depuis elle laisse un écran noir du fait de son absence. À ce jour, les brestois m'ont fait part de leur désir de la retrouver."
La fresque de 2008 : |
A l'occasion des fêtes de 2008, vient s'ajouter une nouvelle fresque de Paul Bloas sur le Grand Large. En plus de celle du Lamaneur qui orne toujours la devanture du bâtiment, celle-ci trouve sa place sur le flanc droit.
Utilisation des dons :
Le coût de la réinstallation du lamaneur de 2004 était estimé à un peu plus de 40 000 €. C’est trop important pour la municipalité brestoise qui m'a invité à trouver le financement nécessaire pour le retour de ce travailleur du port sur le même bâtiment.
Pour ce faire, nous avons donc préféré recourir à une impression HD du même visuel en version Bâche, au format de 16m x 9m, identique à la chromie de 2004 pour la somme de 22 000€. « Je ne serais aucunement rémunéré pour ce projet. »
Concrètement : Photoshooting, numérisation, remastering de la fresque et ajout de nouveaux détails. Impression HD du Lamaneur en version Bâche, au format de 16m x 9m, identique à la chromie de 2004. Pose sur le bâtiment du grand Large.
En cas de financement trouvé, une fête du Lamaneur sur le port sera organisée pour les participants.
A propos de Paul Bloas (l'auteur du Lamaneur) :
Les brestois le connaissent depuis ses premiers collages de géants sous le pont de l'Harteloire en 1984, puis un peu partout dans la ville et dernièrement sur les piles du pont de Recouvrance.
En 1991 il investit la prison de Pontaniou et en fait le théâtre d'un de ses plus importantes actions. Paul Bloas peint en atelier ses bonshommes sur papier puis court le monde à la recherche de décor pour leur donner vie (Berlin Beyrouth Madagascar, Lisbonne ,New York, Pékin...) « À la pérennité de l'œuvre, à la toile pour traverser le temps, Paul Bloas préfère l'éphémère absolu et ses géants de papier, collés à même les murs et voués à disparaître. S'il reste une trace, infime, c'est celle que le soleil, le vent ou la pluie… auront bien voulu laisser. »
Les contreparties :
Défiscalisation : |