Notre projet : Amazones 2.0
Rencontre entre une artiste bretonne et une artiste guadeloupéenne.
Je suis Soa le Clec'h chorégraphe de la Cie Ayayaie Rennes et présidente de l'association Urban ethnik Grâces et Carol Thorin "Speedy", artiste interprète, m'accompagne sur ce projet. Nous travaillons en ce moment sur la pièce chorégraphique "Amazones 2.0", une pièce contemporaine pour 2 danseuses hip hop :
Mon travail chorégraphique et mon propos dans cette pièce est de rendre visible la puissance des femmes et leur force de résilience.
Ce qui m'anime est de faire passer au public un message de courage, de les émouvoir, les toucher et permettre à tous une compréhension de la force des femmes quel que soit leur parcours. Leur donner l'envie de s'aimer de les aimer et d'avancer vers un avenir positif.
Le duo Amazones est né de l'envie de témoigner malgré un passé douloureux malheureusement inhérent aux conditions de vie de trop de femmes, à la force et le courage de leur résilience.
Il s'agit pour moi d'un instinct vital de faire face aux réminiscences d'un vécu enfoui auquel je me percutais seule et démunie dans la construction de la mère que j'étais devenue. De prendre conscience et de m'élever au-delà de la colère, et la souffrance. Afin de faire une bonne anamnèse sociale, il m'est apparu naturel d'interroger ou questionner (par oral ou par écrit) différentes personnes, les parents, les membres de la famille, d'autres mères célibataires et enfin témoigner du vécu de nombreuses femmes.
Speedy, danseuse au cirque du soleil, travaille avec moi depuis de nombreuses années et nous nous apportons mutuellement soutien et bienveillance. Le duo Amazones 2.0 se situe entre une anamnèse personnelle de deux femmes et d'un constat sociale des femmes à travers le temps en mettant en exergue les propos féministes de la romancière Simone de Beauvoir et de la militante Gisèle Halimi.
En 2023, une famille sur 3 est monoparentale. C’est mon cas et celui de la danseuse qui fait partie de ce projet. L'accumulation des rôles sociaux par des parents uniques crée une tension physique et psychologique qui peut se répercuter sur les enfants.
Le terme « Amazones » en est venu à décrire tout groupe de femmes-guerrières, dont l'existence est souvent fantasmée. Le noyau commun à la plupart des légendes au sujet des Amazones semble être l'éternelle recherche d'une relation harmonieuse et équilibrée entre l'homme et la femme, une lutte universelle et intemporelle. Leurs récits laissent toujours apparaître la possibilité d'une égalité des sexes, mais ce qui était possible hier l’est encore aujourd'hui. Les archéologues multiplient les découvertes de preuves solides qui attestent de l'existence d'un peuple de femmes guerrières dans l'Antiquité.
Utilisation des dons
Nous avons besoin de vous ! Cette pièce doit exister, doit être vue et pour ce faire nous avons besoin de mécènes et de résidences. La totalité des dons sera utilisée pour :
- Permettre de continuer les répétitions de la pièce Amazone 2.0
- Payer la danseuse Carole Thorin et la chorégraphe
- Rechercher des résidences, des salles de répétitions
- La création musicale
Le propos est féminin et nous appelons à la sororité mais aussi à vous messieurs dont le soutien nous est plus que précieux.
Les frais de production sont encore importants, il nous reste encore tous les frais de la version finale (scénographie, costumes, déplacements, documentation…). Et il y a encore tant à investir !
Qui suis-je ?
Je m'appelle Soa Le Clec'h, je suis Chorégraphe, artiste interprète.
Depuis toujours je me questionne et me révolte contre toutes les formes d'injustices et de discriminations. Partie très tôt de chez mes parents pour devenir danseuse professionnelle, formée aux techniques académiques, je suis devenue danseuse professionnelle à Paris, et dans de nombreux pays d'Europe, d'Afrique, Etats-Unis... Dans les années 90, je suis attirée par l'univers de la culture hip-hop qui défend des valeurs de partage et d'unité. Je fonde ma 1ère compagnie hip-hop NBC à paris entièrement féminine avec 5 femmes de culture différente et la volonté d'une affirmation de soi, donc d'une féminisation des danses hip-hop. En parallèle de mes recherches autour du féminisme, curiosité poussée depuis toujours par ma mère qui aimait me parler d'Olympe de Gouges, Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir, qu'elle admire tant, je poursuis un questionnement sur la complémentarité et la richesse de nos différences, et mène une réflexion sur l'anthropologie du mouvement dansé lié à la colonisation et l'esclavage. Suite à une immersion en Guadeloupe et en Jamaïque, 2 de mes pièces sont diffusées à l'Archipel, scène nationale de Guadeloupe et soutenue par la DRAC et le conseil régional, entre autres. Professeure diplômée d'état, j'ai plaisir à transmettre mon expérience et mes compétences professionnelles auprès d'un public amateur et professionnel. Rentrée en Bretagne au pays natal, je poursuis mes recherches et mon travail d'expérimentation chorégraphique.
Voici mes précédentes créations :
- "HUMANS" : https://www.youtube.com/watch?v=4ZvGXYdVPus&t=233s / https://youtu.be/rlv98AkYadY / https://youtu.be/JUIO676OGEk
- "EN CORPS" : https://youtu.be/oVYNqJEXw4A
- "FEMMES" : (Famn debout) : https://youtu.be/FXjE8AmlPvQ
- "REQUIEM" : https://youtu.be/ty7vyR7A3RI
- "BABYLONN"
La compagnie Ayayaie
La compagnie Ayayaie est composée de nombreux danseurs et danseuses hip-hop, moderne, dance-hall. Les membres de la compagnie en Bretagne, à Paris, en Guadeloupe. Elle est riche de ses rencontres et j'y ai formé une cinquantaine d'artistes en voie de professionnalisation.
La Compagnie poursuit sa réflexion sur la création de nouvelles formes artistiques par l’expérimentation et la recherche chorégraphique. Elle contribue à la promotion des cultures urbaines et traditionnelles par l’organisation d’événements socioculturels artistiques.
Pour nous, il s’agit de ne pas considérer les citoyens comme de simples consommateurs de culture mais comme des acteurs à part entière de la vie culturelle, et ainsi de permettre aux personnes de développer leur pouvoir d’agir sur la société et sur leur vie.la pièce est suivie de rencontre, débat et échanges avec le public si il le souhaite sur leur ressenti et leur émotions face au contenu de la pièce, le tout étant de libérer la parole et grâces à la culture créer du lien et de la solidarité.L''association Urban Ethnik et l'association Ayayaie sont partenaire pour porter ce projet chorégraphique.