En Rouget Noir - Poissonnerie artisanale

En Rouget Noir , c'est qui ?

Je m'appelle Ophélie, j'ai 34 ans et j'habite Daoulas dans le Finistère.
Pour vous présenter mon projet de poissonnerie, je vais vous raconter un peu mon histoire, car l'un ne va pas sans l'autre :-)

“Fais voir tes mains - tu sais compter ?”

“Un jour je serai poissonnière !”  voilà bien une phrase que je ne me disais pas du tout, à 16 ans, quand j’ai fait mon premier jour en poissonnerie, sur le marché de Meaux après un entretien d’embauche des plus fugac! C'est donc un métier que j'ai appris "sur le tas", en cherchant un job étudiant il y a maintenant une quinzaine d'années, je ne pensais ni me retrouver derrière l'étal d'une poissonnerie, ni qu'une passion naîtrait...

J'ai appris avec des anciens, et des "bons" comme on dit, les méthodes trad’, la recherche du faire au mieux, en prenant soin du produit… “Poissonnier, notre métier ; le poisson, notre passion”, tout était dit.  Je ne vais pas étayer plus là-dessus, je pense que vous voyez de quoi je parle. C'est aussi un métier que j'ai essayé de quitter, pour différentes raisons, principalement éthiques.

J'ai mis des années à réussir à arrêter ! Enfin... arrêter mais pas totalement, j'ai régulièrement les bottes, les couteaux et le fumoir qui me démangent. Alors, tout en étant en reconversion pro (évidemment je suis devenue Matelote ; puis, contre toute attente, Maçonne traditionnelle !), par moments je continuais de travailler en poissonnerie, pour des gens dont j'apprécie le travail, pour "remettre les mains dedans". Je fais régulièrement des sessions de fumaison, et je cuisine… beaucoup !

Puis, mon arrivée à Daoulas a été le déclic. “Si je monte ma poissonnerie, ça sera ici !”  Il m’a semblé invraisemblable qu’il y ait si peu de poissonneries dans ces lieux, fortement chargés d’histoire de la pêche ! Alors, plutôt que de juste continuer à rêver ma poissonnerie idéale, j’ai décidé de créer la mienne, à mon image.

Mon projet de poissonnerie Mobile

Ma poissonnerie, je la cogite depuis des années. Je l'ai imaginée des centaines de fois. J'ai des idées plein la tête pour la faire à mon image, engagée, de la petite pêche, de l’ultra local, avec de l’extravagance pour de belles découvertes et du sérieux pour un travail toujours soigné. 

• Lutter contre l'épuisement des ressources

Je n'ai pas lancé ce projet plus tôt pour des questions éthiques. Il y a par exemple une certaine conscience qu'il y a des produits qui seraient à bannir (saumon de Norvège, crevettes d'équateur, et autres produits de pêches industrielles, surpêchés, menacés d'extinction... ) pour leurs impacts désastreux sur les plans écologiques, sanitaires et sociaux. Et en même temps il est une idée répandue que ce n'est économiquement pas viable de faire un banc de poissons sans ces produits qui attirent la clientèle !

J’aime me dire que cette époque est révolue, que les consommateur·ices redonnent de l'importance à manger de bons produits locaux, artisanaux, de saison et en circuit court. Et que je pourrai proposer des produits du coin avec des conseils culinaires pour les faire découvrir et ainsi soutenir la petite pêche locale en payant au juste prix (avez-vous déjà goûté un petit rouget rôti, ou bien un tacaud tout justé sorti de l'eau juste au beurre ?)

• Lutter contre l'épuisement de MA ressource

J'essaye de réfléchir à un format de poissonnerie qui permettrait de travailler de sorte d'avoir le temps de préparer mes produits à la main de façon traditionnelle, en évitant les intérmediaires et les journées de 26h, jusqu'à l'épuisement et la perte de passion et de motivation.  C'est un des aspect qui m'a tourné vers une petite poissonnerie mobile plutôt que d'investir dans un gros commerce qu'il faut rentabiliser.

• Tendre vers une poissonnerie plus juste

J'ai bien conscience que le poisson est vu comme un produit de luxe, et pour cause, des petits budgets ne peuvent pas trop se permettre de goûter du St Pierre ou du Turbo. J'aimerais pouvoir réfléchir à un système rendant accessibles les produits plus nobles aux petits budgets. 

En Rouget Noir , concrètement c'est ça :

• Une poissonnerie mobile, dans la rade de Brest, qui va là où il y a besoin

• Une ½  journée dédiée à la livraison pour les personnes dans l’incapacité ou en difficulté pour se déplacer

• Des achats en direct des pêcheur.euses pour les soutenir au juste prix, ou des criées locales en sélectionnant la petite pêche responsable

• Du travail 100% main - tous les poissons seront achetés entiers et mes filets levés à la main, pour des produits au plus frais

• Objectif Zéro gâchis - Respecter et Valoriser le produit au maximum - de la  transformation de saison avec des produits bio des fermes environnantes, des salaisons et fumaisons (des recettes traditionnelles et innovantes)

• Transmettre, quotidiennement et par le biais d’ateliers, les différentes techniques de filetage et de salaison/fumaison

• Du soutien aux artisanes et artisans locaux pour l’achat de consommables, goodies, etc

En Rouget Noir : parce que consommer est politique !

Aujourd'hui, j’ai besoin de vous 

Pour la première fois de ma vie, à 34 ans, j'ai un peu de sous de côté et j'investis quasiment tout dans cette poissonnerie.   J'aimerais commencer en février 2023 mais il me manque encore quelques équipements à acheter.

           Je ne suis pas propriétaire, je n'ai pas de P.E.L, je n'aurai pas de gros héritage ( à moins qu'un oncle milliardaire caché ne fasse sa réapparition, mais c'est peu probable ! ) .     Au lancement de l'activité je serai au RSA car cela fait des mois que je travaille sur ce projet. Il m'est important d'être la plus transparente possible et d'expliquer pourquoi je me sens légitime à vous faire participer.

Cet investissement de départ est moindre pour un lancement de poissonnerie, mais ça demande pas mal d'énergie car j'achète un maximum d'occasion, je retape (je pourrais aussi devenir coach en débrouilles ; fille de broc', fallait que ça serve !)  et je suis bien entourée !

D'ailleurs, merci à Aude pour la métallerie (grâce à elle, je passerai bientôt d'une remorque branlante à une remorque qui en jette !) - Merci à Caro la pro de la résine - Merci à Delphine pour tout le graphisme et la comm' - Merci à Laurent de la poissonnerie "Le Loup le Homard et la Crevette" pour ses conseils avisés et contacts - Merci à mes ami.es, famille, colocs et tous les messages de soutien ça fait chaud au coeur et ça donne de la motive ! 

Ils sont déjà partenaires :

Merci à vous pour votre soutien !
Vous pourrez suivre l'avancée de mon projet sur Kengo, ou sur mon site, ou sur Facebook !