La Vilaine Fabrique
Un atelier low tech pour fabriquer des mondes nouveaux, sobres, ingénieux et conviviaux !
Un projet émergent du collectif L'Îlot Vivant
I. Les grandes lignes de l'aventure low-tech & collective de la ViF !
** Utopie en fabrication **
Qui ? La Vilaine Fabrique (la “ViF”), c’est le début d’une aventure collective low-tech qui rassemble une joyeuse équipe de 7 jeunes ingénieur-es, artisan-nes, entrepreneur-ses, militant-es, passionné-es par l’énergie, la mécanique, le bois, l’eau et le soleil, la résilience collective de notre territoire et, bien sûr, le Vivant !
Quoi ? Le projet c'est un atelier collectif d'artisanat, pour fabriquer des low-tech, en mettant en commun matériaux, savoir-faire et utopies !
Pourquoi ? Pour se ré-approprier la production de nos techniques localement et collectivement et ainsi les rendre plus sobres (matériaux locaux ou de ré-emploi), durables (fini l'obsolescence programmée), accessibles et utiles à tous-tes…!
Des exemples ? Ce sera autant des poêles rocket pour cuisiner, des stérilisateurs à bois pour conserver les surplus des paysan-nes du secteur, des chauffe-eau solaires pour se chauffer sans énergies fossiles, des yourtes et autres habitats réversibles pour se loger sans béton ni artificialisation des sols… et bien d'autres "technos" à venir !
Un projet de bricolos quoi ? Oui, mais l'idée de la Vilaine Fabrique, en plus d'un atelier, c'est aussi de constituer un groupe de diagnostic de besoins locaux (auprès des habitant-es, paysan-nes..), une matériauthèque couplée à un réseau de partenaires pour du réemploi, un lieu test d'expérimentation à la ferme, un espace et de formation, et un pôle de ressources pour des jeunes (ou moins jeunes) bricoleur-ses qui veulent se lancer dans les low-tech !
Avec qui ? Ces techniques là, si on veut les fabriquer ici, sur nos territoires, c'est donc aussi pour en faire des supports de… convivialité ! Ré-apprendre à faire ensemble, mutualiser des outils, retrouver un artisanat de proximité, des réseaux d'entraide, une ingéniosité partagée, des savoir-faire transmissibles...
Voilà l’utopie à laquelle on s’attelle, avec pragmatisme de nos mains !
** Un projet en pleine éclosion ! **
→ Aujourd’hui, la Vilaine Fabrique c’est déjà :
1) Un atelier et une matériauthèque en cours de ré-aménagement, situés dans un hangar sur la ferme bio multi-activité des Petits Chapelais, à Chavagne, dans le Sud Ouest Rennes. A 200 mètres coulent les eaux de la Vilaine (d’où notre nom !).
A l'heure où l'on partage cette demande de financement participatif, on vient de terminer un chantier participatif de terre-paille pour aménager une partie bureau isolée du reste de l'atelier, d'où l'on pourra travailler sur la conception et les plans des futurs technos ! (On en profite pour dire merci à tous-tes celles et ceux qui sont passez nous aider !)
2) Des premières expérimentations low-tech de :
- Chauffe-eau / panneaux solaires thermiques
- Poêles de masse / poêles rocket
- Cantine mobile
- Eco-construction et habitats légers (ex : flex-yourte)
On vous en parle plus un peu plus bas !
3) Une fine équipe joyeusement (et ingénieusement) déterminée !
(L'équipe circulaire en plein boulot - ok, les outils sont pas très low-tech)
* Gaspard est ingénieur en génie mécanique, diplômé de l’INSA Strasbourg et animateur et directeur de colonies de vacances depuis 10 ans. Suite à ses études, il participe durant 8 mois au montage d’un fablab orienté low-tech au sein de l’association Evaleco basée à Grasse (06). En 2019 il rejoint l'association La Bascule qui réunit durant 9 mois à Pontivy (centre bretagne) entre cinquante et cent jeunes et citoyen.nes un grand tiers-lieu éphémère (une ancienne clinique), à la fois lieu de vie, de travail et d’expérimentation autour des transitions. C’est durant cette période qu’il initie, avec quelques personnes, l’association Îlot Vivant, qui s’installe durablement dans la métropole Rennaise en janvier 2020, et qui devient le cadre propice pour développer son rêve d'étudiant (si si !) : devenir un ingénieur qui produit des techniques, non plus destructrices ou basées sur le béton, mais sobres, ingénieuses et au service des besoins locaux d'un territoire ! Il s'attèle donc désormais à la coordination du projet de la Vilaine Fabrique.
C'est ainsi que l'aventure low-tech de la ViF devient son activité principale à l'Îlot Vivant. Et ce, pour a priori pour de longues et belles années : le lorrain aura désormais du mal à se décoller du sol breton et de l'écosystème de low-tech et de sourires qui se tisse ici !
* Mathias, ingénieur UTC spécialisé dans l’énergie, qui après avoir participé a créer, en 2018, Solévent, une société citoyenne au format coopératif ayant pour but de produire de l’énergie renouvelable, puis après un voyage sur le continent américain pour découvrir des initatives low-tech et zéro déchets, développe à présent le projet Heoldour au sein de la Vilaine Fabrique ! L'idée ? Permettre de diffuser les systèmes low-tech auprès de personnes en précarité énergétique via de l’animation de stages d’auto-construction (ex : de chauffe-eaux solaires) et de coordination de chantiers de solidarité. Ce projet a récemment été lauréat de l’appel à projet Chauffe-toi mené par le réseau Eco-Habitat.
Il est à la fois l'entrepreneur méticuleux du groupe, mais aussi un bricoleur sensible qui se passionne pour le Vivant - les abeilles, le printemps qui vient... - et est toujours là pour prendre soin de nous autres !
* Hélène est spécialisée dans le domaine du bâtiment, après un double cursus d’architecture d’ingénierie climatique et énergétique à l’INSA de Strasbourg. Son activité associative commence durant ses études avec Ingénieurs Sans Frontières, où elle se forme et forme d’autres étudiants aux enjeux du dérèglement climatique et à l’éducation populaire. Après un premier emploi en bureau d’étude, elle a rejoint l'équipe de la Vilaine Fabrique avec l’envie d’expérimenter des travaux plus concrets, notamment en développant l’éco-construction, via le réemploi (suite à un service civique à la Belle Déchette) et les matériaux bio-sourcés !
Toujours partante pour prendre des choses en main, notamment quand ca implique des équipes, du participatif, de l'entre-formation, c'est elle qui est aux manettes du chantier de ré-aménagement du (feu !) hangar à cochon en atelier low-tech partagé !
* Philémon est ingénieur en mécanique. Après ses études à l’EPFL de Lausanne, il travaille sur les biocomposites à base de fibre de lin en collaboration avec le Low-tech Lab, vogue sur le Nomade des mers, découvre des low-tech ici et là... Il effectue ensuite un voyage de 2 ans sur un voilier, autour du monde, pour finalement revenir en Bretagne. Il réalise alors que les bureaux d’études existants offrent des solutions inappropriées sur les enjeux énergétiques et agricoles et se tourne vers le milieu associatif qui lui semble plus pragmatique.
Expert de grade 37 en noeuds, bricoleur insatiable, il est toujours avide d’apprendre et de transmettre, ce qui l'amène à animer notamment les stages d’auto-construction. Sans cesse en train de développer de nouveaux savoir-faire et outils - souvent jusqu'à la nuit - on a pris l'habitude de dire "Philémon, donnez lui des palettes, il vous fabrique un frigo !".
* Loréna a également une formation d’ingénieure, orientée vers la gestion de l’eau et de l’environnement. Au cours de sa dernière année d’école, elle effectue un double diplôme et part se former au Québec sur les sujets de transition sociale et écologique. Après avoir mené des projets dans plusieurs domaines (biodiversité, économie sociale et solidaire, traitement des eaux usées, éducation relative à l’environnement…), elle réalise qu’elle souhaite réfléchir à des solutions concrètes, mais plus sobres et respectueuses du vivant.
Bien que bien occupée pour le moment (à développer une activité de transformation laitière sur la ferme, avec sa fidèle camarade Nolwenn, vachère passionnée, employée sur la ferme et également membre de l'îlot Vivant depuis l'été dernier), elle s'impliquera au sein de la Vilaine Fabrique, pour développer plus particulièrement des low-tech liées à la gestion de l’eau : récupération, irrigation, traitement par phyto-épuration…
Pour elle, les Low Tech permettent non seulement de se réapproprier des savoirs faire, mais également de gagner en confiance en soi et en ses capacités, tout en proposant des solutions durables. Elle souhaite participer au développement de l’atelier pour donner l’opportunité au plus grand nombre de se sentir capable de construire ses propres outils et systèmes... et on peut compter sur elle pour le faire toujours avec passion, en musique et en chansons !
* Axel est ingénieur mécatronique des Mines. Après deux années de carrière dans l’industrie aéronautique et l’informatique, il décide de se projeter dans une trajectoire de vie plus proches de ses valeurs et convictions. Après quelques mois à aménager un camion aux petits oignons, il rejoint l’Îlot Vivant et apporte de nombreux savoir-faire pratiques... qu'il n'a de cesse de vouloir enrichir ! Il s'intéresse aujourd'hui autant à la forge, qu'aux matériaux bisourcés, à la charpente et aux outils de sciage du bois, mais aussi aux techniques utiles à l’agro-écologie et l'agro-foresterie. Il est donc naturellement devenu référent sur les questions d’outillage paysan (dans le cadre de la dynamique PALETT - Projet Agro-écologique, Low-tech et Educatif de Transition Territoriale), qui un des axes forts de la Vilaine Fabrique du fait de son implantation sur la Ferme multi-activité des Petits Chapelais.
Son grand rire et sa détermination à vouloir toujours plus accorder ses valeurs et ses actes, sont précieux dans le lancement d'une aventure qui se veut à la fois conviviale et en prise sur nos responsabilités d'humains !
* Sébastien est l'intru de la bande, puisque - bouuuh - il n'a pas fait de cursus d'ingé et ne comprend pas encore tout quand ses camarades se mettent à parler de mécanique ou d'énergie ! Mais ses études en sciences humaines (à Sciences Po Rennes / Caen), son rôle de lien entre les différentes activités de l'Îlot Vivant (qu'il a participé a initier avec Gaspard), et surtout ses convictions quant à la nécessité de changer profondément nos manières de produire et de vivre, l'amène aussi à s'impliquer dans le développement de la Vilaine Fabrique (lui aussi était passé quelques mois par le low-tech Lab quand il était jeune). Il se charge à la fois d'une partie des aspects financiers du projet, de l'inclusion progressive de nouveaux-elles membres, et des coopérations avec d'autres acteurs/actrices du territoire pour initier des projets coopératifs autour des enjeux de sobriété. Ayant une très haute estime pour les paysan-nes et leur monde, il va ainsi participer, par exemple, au développement d'un projet de conserverie mobile low-tech mutualisé entre différentes paysan-nes du secteur, des associations de solidarité alimentaire, et la ViF.
Toujours présent quand il faut parler de stratégie à long-terme ou d'ancrage sur le territoire, prêt à travailler autant qu'il le faudra pour atteindre ce qu'on pense être de belles et nécessaires ambitions, il aime aussi comprendre et "challenger" ses joyeux camarades ou participer à mettre les mains/bottes à la terre(-paille) entre deux mails !
Et à côté de cette équipe bien investie gravite déjà tout un écosystème de personnes qui participent à leur manière au projet de la Vilaine Fabrique : des camarades de l'Îlot Vivant qui nous soutiennent et nous aident au quotidien - Benjamin, Nolwenn, Samuel, Matthieu - des collègues d'autres associations locales ou des paysan-nes du coin qui partagent leur regard ou encore des wwoofeurs-ses et personnes de passages viennent s'impliquer sur des chantiers . On en profite pour les remercier tous-tes !
A la ViF, on aime bien rigoler avec les amis de passage aussi (surtout quand les collègues s'activent à côté !).
II. Un coup de pouce financier,
pour aller ou ?
Ces quelques lignes lues, vous savez désormais où on en est dans ce modeste début d'aventure. Mais justement tout l'enjeu, maintenant, c'est de pouvoir s'équiper pour aller beaucoup plus loin ! L'idée c'est de passer un cap, de passer du stade où l'on bricole pour nous dans un hangar à cochon (on exagère à peine), à stade où l'on a un vrai atelier partagé permettant à des bricoleur-ses et porteur-ses de projet ingénieux-ses de fabriquer, de manière artisanale mais exigeante, des low-tech pour les habitant-es, paysann-nes, collectivités de notre territoire !
Votre sympathique coup de pouce financier nous permettra donc à financer ce qu’on appelle “des communs” ! C’est à dire des ressources partagées, qui servent et sont gérées par une communauté d’usagers impliqués dans le devenir de cette ressource. Qu’il s’agisse de l’atelier, des outils, des low-tech ou du véhicule, on a bien l’intention qu’ils deviennent des communs au service de celles et ceux qui voudront s’engager dans les low-tech à nos côtés! (d’où le statut associatif, et bientôt coopératif, de l’atelier!)
L’aide que nous demandons pour chacun de ces postes de dépense ne couvre pas la totalité du budget nécessaire, mais on y met nous même un peu d’argent, que les coups de pouce demandés viendront compléter ! Merci pour ça !
** Un atelier partagé bien aménagé, prêt à accueillir
des formations et des publics variés ! **
L’argent mobilisé permettra premièrement de réaliser une partie des investissements pour la seconde phase d’aménagement de l’atelier (à réaliser à l’automne 2021), qui passera définitivement du hangar à cochon à l’atelier ouvert, sécurisé, partagé !
Il pourra ainsi servir, non plus seulement à notre équipe, mais aussi à accueillir des publics extérieurs plus nombreux (porteurs-es de projets, Rennais-es et habitant-es alentours, visiteur-ses, personnes en formation…) pour des sessions de fabrication low-tech.
Parmi les différents travaux à financer :
- Cloisons en éco-construction en terre-paille pour réaliser différents espaces de travail ; isolation ; amélioration des réseaux électriques, eau et d’assainissement.
- Ouvertures et baies vitrées pour ouvrir l’atelier sur la vue vers les prairies et.... la Vilaine (notre fleuve préféré) ! On veut que les gens puissent avoir le regard qui porte vers le vivant, les flots, le courant quand ils-elles bricolent !
- Aménagement d'un nouvel espace de stockage qui nous permettra de proposer une matériauthèque d'ex-déchets comme belles matières premières !
Pour ça, on a déjà besoin d’un gros coup de pouce de 3500€ (pourtant croyez bien que toutes les économies qu’on pourra faire, on les fera, preuve en est d’ailleurs de ce budget, somme toute limité au vu de tous les travaux à mener !)
** De l’outillage pour fabriquer
des low-tech performantes ! **
- L’achat de nouveaux outils permettra de se lancer dans des expérimentations low-tech avec plus d’efficacité et de précision ! Et oui, malheureusement on évite pas ce paradoxe (des outils high-tech pour un projet low-tech ? super...!). Mais on fait le choix de l’efficacité dans la fabrication pour le moment, parce qu’on veut quand même professionnaliser et diffuser les low-tech. Reste qu’on a la ferme intention, à terme, de bricoler des modules d’outils (perceuses-visseuses notamment), qui puissent se coupler à un pédalier pour visser à la force des mollets !
Parmi les différents outils à financer :
- pour le travail du métal : postes à souder, meuleuses...
- pour le travail du bois : électroportatif, scie à ruban, tronçonneuse, matériaux pour fabrication d'une scierie mobile...mais aussi ciseaux à bois, gouges, scies égoïnes,...
- pour lancer la forge : enclumes, briques réfractaires pour le four...
- et pour pleins d'autres outils plus spécifiques (par exemple pour la plomberie)
Et voilà, on en vient déjà à un besoin de 2500€ supplémentaires… ! Le prix à payer pour monter en gamme et faire en sorte que les low-tech conçues soient suffisamment performantes pour ne plus rester stockées dans un coin de cave !