B R O U S T O Ù
Broustoù ça veut dire ''brosses'' en Breton. C'est une histoire de brosses à reluire le cuir faites avec du crin de cheval français.
C'est un projet à deux enjeux:
—> celui de redonner vie à un savoir-faire disparaissant: la préparation du crin de cheval
—> celui de communiquer et valoriser les races de chevaux de travail français
Aujourd'hui le crin provient surtout de Chine ou d'Amérique du Sud. En France, il existe une belle variété de races de chevaux de travail, comme le Trait Breton. Certaines sont en voie de disparition, et toutes sont maintenues par des éleveurs passionnés. La récolte se fait sur des chevaux vivants et bien traités. Pour ce projet, on peut prélever jusqu'à 1/3 de la queue pour permettre aux chevaux de continuer à chasser les mouches.
L'idée derrière Broustoù est donc d'installer une petite production de crin de cheval près de Guidel, en Bretagne, pour valoriser les chevaux de travail français à travers un produit artisanal.
Pourquoi une brosse à reluire le cuir ? Parce que c'est un objet simple et utilitaire, qui permet une transparence de matériaux et de techniques. Il peut être apprécié et utilisé par les cavaliers tout comme les non cavaliers. Il s'agit de sensibiliser le plus large public.
P R É P A R E R L E C R I N
Avant de produire la brosse, il faut préparer le crin.
Broustoù peut le préparer grâce à un savoir-faire transmis par l'ancien propriétaire de la Manufacture Française du Crin, aujourd'hui fermée, et sa fille. En contact avec la SFET (Société Française des Équidés de Travail), Broustoù peut se lancer.
Pas besoin de tuer un cheval pour récolter son crin: il suffit de le prélever sur un cheval en bonne santé, puis de le laver, le peigner, l'étuver et le mettre ''au carré'', c'est-à-dire l'attacher bien droit en botte et le couper à chaque extrémité.
Le crin est une fibre à propriétés multiples qui peut être tissée ou encore cardée pour rembourrer les sièges des tapissiers ou les matelas des matelassiers.
La technique utilisée ici permet de préparer le crin pour les brosses, le tissage ou la bijouterie.
F A B R I Q U E R L A B R O S S E
Dans un deuxième temps, les brosses seront fabriquées au Danemark, à Copenhague, dans un atelier où elles sont faites à la main depuis 1929. Le crin des différentes races ne sera pas mélangé mais au contraire rendu visible à travers le design: il s'agit avant tout de pouvoir identifier la race. La brosse permet une simplicité et une transparence des techniques et des matériaux: une poignée de bois, un fil en acier et des crins de chevaux français. Accompagnée d'une forte communication en ligne et sur papier lors de l'achat, cette première édition de brosses pourra rendre hommage à l'artisanat et au travail des éleveurs à échelle Européenne.
https://www.blindesarbejde.dk/
R A C O N T E R L ' H I S T O I R E
Vous l’avez compris, cette brosse n’est pas juste une brosse. C'est surtout un objet qui raconte l'histoire de ces races locales, des éleveurs engagés et passionnés, et du savoir-faire d'un artisanat disparaissant. Afin de rendre visibles le contexte d'élevage de ces chevaux et les visages derrière le projet, un photographe professionnel viendra faire leurs portraits. Il s'appelle Marc Cellier, et il est très très fort pour capturer les artisans au travail.
Ça c'est son site: https://www.marccellier.fr/portraits
Une fois le crin préparé et les brosses réalisées, elles seront disponibles en ligne, ainsi que l'histoire de Broustoù et les portraits écrits et photographiques des différentes races.
B R O U S T O Ù A B E S O I N de V O U S !
Broustoù fait appel au financement participatif Kengo pour aider au démarrage du projet.
Pour l'achat des outils nécessaires à la préparation
-deux peignes en acier faits sur mesure par un artisan compagnon du Tour de France
-une étuve/autoclave à vapeur assez grande pour la taille du crin (40-60cm)
Pour la communication et le portrait d'éleveurs de chevaux de Trait Bretons par un photographe professionnel
Et si le projet vous plaît, peut-être pourrez-vous aussi aider à financer la production des brosses.
Si vous êtes éleveurs, contactez Broustoù !
D E S I G N E R
Je suis Anne, designer et bretonne. Après des études de design textile à Duperré à Paris puis à la Design Academy Eindhoven aux Pays-Bas, je me suis installée au Danemark. C'est un pays un peu cousin de la Bretagne en termes d'habitants (à un ou deux millions près), de météo et de rapport à la mer. Les Danois sont très francophiles, et croient dur comme fer en l'artisanat.
Mon travail se concentre sur l'artisanat et la communication visuelle, et je garde un lien permanent avec la France et la Bretagne. J'aime comprendre les techniques de fabrication d'un objet via le partage et la transmission, collaborer avec d'autres corps de métier, et raconter les histoires de projets locaux et engagés.
Pour Broustoù j'ai passé deux ans à rencontrer des éleveurs de chevaux de travail, à rechercher comment prélever et préparer le crin, et finalement à me former auprès d'un artisan qui est encore l'un des rares à posséder ce savoir-faire. J'y mets donc du cœur à l'ouvrage, tout comme les personnes que j'ai rencontrées dans mes recherches, et j'ai hâte que Broustoù voie le jour !
Merci !
Trugarez !
Tak !